L’usage de l’impression 3D est quelque fois confronté à un problème, celui de réaliser des pièces pouvant résister à la température. Même si celui-ci est considéré comme un matériau non noble réservé à l’impression de vases et de goodies inutiles, nous allons voir que le PLA peut être une matière technique pour des applications industrielles. Bien que traité avec un ton humoristique cet article est très sérieux.

En impression 3D par dépôt de fil fondu (il restera au moins FDM à Stratasys) le choix de filaments est très large mais lorsqu’une matière devant résister à la température est nécessaire la sélection est plus réduite. Avant toutes choses définissons ce que veux dire température dans notre article. Ici nous parlons de résister à plus de 100°C. Cela écarte tout de même beaucoup de matériaux, ABS et certains PETg (le XT ayant un point de ramollissement donné à 100°C) et évidemment le PLA qui est réputé pour se ramollir comme du beure au soleil.

Les filaments dits résistants à la température sont le HT de Calorfabb, quelques filaments techniques comme le GF30, le PC (voir notre article) et surtout quand on a besoin de couleurs il n’y a que le HD-PLA (liste non exhaustive, petits malins rentrés chez vous).

Le HD-PLA de Fiberlogy

Nous ne distribuons pas cette marque donc nous n’avons rien à y gagner, sauf en qualité de conseil à nos clients, mais reconnaissons que le HD-PLA de Fiberlogy a bien des vertus. Il est donné pour tenir jusque 120°C, nous avons testé, il se ramolli au dessus de 120° donc c’est vrai. De plus il résiste aux hydrocarbures, nous avons aussi testé (essence, acétone, gasoil, alcool).

Comment l’imprimer ?

Comme n’importe quel PLA, 210/60° pour nous sur Raise3D.

Et ensuite ?

Ensuite il faut le cuire au four pendant 30 minutes à 80°C; c’est ce qui est conseillé par Fiberlogy et c’est ce que nous avons fait. La pièce va se rétreindre un peu ce qui est normal et voulu, nous avons donc fait plusieurs tests pour trouver la valeur de rétractation et donc imprimer la pièce avec un coefficient multiplicateur de taille pour obtenir les bonnes dimensions après cuisson.

Coté étanchéité, parce que nous avons aussi lu que ce n’était pas étanche, nous avons testé en imprimant un contenant, et aucun des liquides que nous avons pu y mettre n’est passé au travers. Après cela ne veut peut être rien dire…

Nos tests n’ont pas la valeur de ceux de la NASA, mais ils ont le mérite d’être réels et empiriques, la théorie est une chose, l’expérimentation une autre.